« Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. » (Romains 10 : 9) Voici un verset biblique très célèbre, mais qui a curieusement dérouté plusieurs. En effet, toute une doctrine a été développée autour de lui. On fait répéter aux gens une prière au terme de laquelle on les déclare enfants de Dieu, et on assimile ceci à la « confession de Jésus ». Certains défenseurs de cette doctrine évoquent comme argument : « l’intéressé ne sait pas encore confesser, alors on doit l’aider. »

En réalité, voici ce que dit le verset : « Si tu confesses… », et non : « Si on t’aide à confesser… ». Ensuite, dans toute la bible, on n’a jamais aidé quelqu’un à confesser Jésus. Pourtant, cette bible fait mention de milliers de personnes qui sont bel et bien nées de nouveau. Elles sont nées de nouveau sans qu’on les aide à confesser Jésus. Or cette même bible nous recommande de ne pas aller au-delà de ce qui est écrit. (1Corinthiens 4 : 6) Il n’est donc pas question d’inventer une méthode qui nous soit propre, le salut étant une transmission fidèle de la même doctrine depuis l’Eglise primitive jusqu’à nos jours. « Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. » (2Timothée 2 : 2) Voilà pourquoi la bible peut dire qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. C’est ce qui s’est fait dans les Ecritures qui doit continuer à se faire, jusqu’à ce que tout soit arrivé. (Ecclésiaste 1 : 9)

De plus, en matière de confession, ce que l’on exprime par sa bouche doit provenir de son cœur car « C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. » (Matthieu 12 : 34) Or ce que les gens répètent ne vient pas de leur propre cœur, mais du cœur de celui qui les pousse à faire cette mise en scène. Cela ne constitue donc pas une confession. Pour être en mesure de confesser, il faut que la parole soit au préalable plantée dans le cœur selon qu’il est écrit : « … recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous, et qui peut sauver vos âmes. » (Jacques 1 : 21) Et pour que cette parole soit plantée, Romains 10 : 14 doit s’accomplir. « Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? »

Un rappel sur la parabole du semeur (Matthieu 13 : 3-23) : la parole de Dieu est comparée à une semence, et le cœur à un champ. Or lorsqu’un semeur sème une graine dans un champ, si toutes les conditions sont réunies, elle va germer et la réaction va se traduire par le jeune plant qui va ressortir du sol. De même, en ce qui concerne la parole de Dieu, le semeur (le prédicateur) doit la planter dans le cœur (le champ) par le moyen de la prédication. Si le cœur de l’homme est une bonne terre, elle va produire l’effet escompté en faisant de lui un enfant de Dieu (elle va le régénérer), et la réaction va se traduire par la confession qui va ressortir du cœur et se manifester à l’extérieur par les paroles qu’il va prononcer par sa bouche. « Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole et la comprend ; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente. » (Matthieu 13 : 23)

La confession est donc le résultat de la prédication. A cet égard, on ne confesse pas pour devenir enfant de Dieu, mais c’est parce qu’on est déjà enfant de Dieu qu’on peut confesser, ainsi que l’attestent les Ecritures. « Et, comme nous avons le même esprit de foi qui est exprimé dans cette parole de l’Ecriture : J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé! Nous aussi nous croyons, et c’est pour cela que nous parlons. » (2Corinthiens 4 : 13) « Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait. » (Actes 19 : 18) La confession est alors une preuve de salut (justification) et non un moyen pour parvenir au salut. Le « tu seras sauvé » dans Romains 10 : 9 ne renvoie pas au salut en tant que justification (salut de l’âme), mais au salut en tant que glorification (salut du corps ou enlèvement). En effet, le salut compte trois étapes à savoir : la justification (salut de l’âme), la sanctification (salut du caractère), et la glorification (salut du corps). Chacune de ces étapes étant appelée salut, nous devons être en mesure de discerner, chaque fois que nous rencontrons ce mot dans la bible, à quelle étape il renvoie. Pour le cas d’espèce, il s’agit bien de la glorification. Ainsi donc, Romains 10 : 9 veut tout simplement dire : « Si tu es en mesure de confesser de ta bouche le Seigneur Jésus, (ceci est la preuve que tu es sauvé), alors tu seras enlevé (glorifié). »

Si les gens sont donc incapables de confesser d’eux-mêmes au point où ils ont besoin d’aide, ceci est la preuve qu’aucune parole n’a été plantée en eux. Voilà pourquoi on est obligé de les manipuler en les faisant répéter une prière. Ceci n’est rien d’autre que la justice de l’homme, qui ne peut conduire personne au salut car, « Nous sommes tous comme des impurs, et toute notre justice est comme un vêtement souillé ; Nous sommes tous flétris comme une feuille, et nos crimes nous emportent comme le vent. » (Esaїe 64 : 5) En d’autres termes, tout ce que l’homme fait lui-même pour parvenir au salut est souillé et ne peut pas être agréé par Dieu. Voilà pourquoi Ephésiens 2 : 8-9 peut le confirmer en ces mots : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » Une œuvre étant toute action posée par une personne.

A présent, quelle est cette parole qui doit être plantée en l’homme afin qu’il soit en mesure de confesser le Seigneur ? Voici, dans les Ecritures, deux prédicateurs qui ont prêché cette parole. 

 

  Le Seigneur Jésus

           Durant un des nombreux échanges que Jésus aura avec les pharisiens pendant son ministère, il leur fera comprendre qu’il est impossible de croire en lui sans croire au préalable en Moïse. « Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez- vous à mes paroles ? » Dira-t-il dans Jean 5 : 46-47. Un exemple pratique nous est donné sur le chemin d’Emmaüs où, après sa mort et sa résurrection, il apparaît à deux de ses disciples qui ont quitté Jérusalem pour un petit village nommé Emmaüs. Ces derniers, ne l’ayant pas reconnu, Jésus, pour se faire connaître, va mettre en pratique ses  propres paroles en commençant depuis Moïse. Luc 24 : 27 déclare à cet effet : « Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. » Cette parole, Moïse et les prophètes, ayant été plantée en eux, a fait d’eux des enfants de Dieu. C’est alors qu’ils pouvaient rentrer tout joyeux à Jérusalem confesser le Seigneur aux onze et à tous ceux qui étaient rassemblés. « Et ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l’avaient reconnu au moment où il rompit le pain. » (Luc 24 : 35) Ils ont confessé le Seigneur sans avoir besoin d’aide parce que la parole appropriée avait été plantée en eux.

 

L’apôtre Paul

          Durant son ministère, l’apôtre Paul nous a recommandé à plusieurs reprises d’être ses imitateurs, c’est-à-dire de faire comme lui. En voici un extrait : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. » (1Corinthiens 11 : 1) Il suffit ainsi de rechercher dans les Ecritures comment il prêchait l’Evangile et faire de même. Or après son arrestation, et pendant l’un de ses multiples interrogatoires, l’apôtre Paul va rendre ce témoignage devant le roi Agrippa : « Mais, grâce au secours de Dieu, j’ai subsisté jusqu’à ce jour, rendant témoignage devant les petits et les grands, sans m’écarter en rien de ce que les prophètes et Moïse ont déclaré devoir arriver. » (Actes 26 : 22) Plus tard à Rome, il consacrera l’essentiel de son temps à recevoir les gens chez lui et à leur prêcher l’Evangile. Actes 28 : 23 explique comment il procédait : « Ils lui fixèrent un jour, et plusieurs vinrent le trouver dans son logis. Paul leur annonça le royaume de Dieu, en rendant témoignage, et en cherchant, par la loi de Moïse et par les prophètes, à les persuader de ce qui concerne Jésus. L’entretien dura depuis le matin jusqu’au soir. » Il ressort clairement de ces deux passages que Paul prêchait Moïse et les prophètes. C’est cette parole qui, lorsqu’elle est plantée en l’homme, a la capacité de le régénérer et de faire de lui un enfant de Dieu. Ce n’est qu’après cela qu’on pourra confesser librement le Seigneur.

 

Pourquoi Moïse et les prophètes à tout prix ?

          Avoir la vie éternelle se résume à la connaissance de deux êtres selon qu’il est écrit : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » (Jean 17 : 3) Moïse est celui qui nous permet de connaître le seul vrai Dieu, selon qu’il est écrit : « Il a manifesté ses voies à Moïse, ses œuvres aux enfants d’Israël. » (Psaumes 103 : 7) le seul vrai Dieu s’est donc révélé à Moïse et  lui a fait connaître certains aspects de sa personne. Ainsi, pour connaître ce Dieu, quoi de plus normal que de se tourner vers Moïse.

Après quoi, les prophètes entrent en jeu et nous permettent de connaître celui que ce seul vrai Dieu a envoyé, c’est-à-dire Jésus-Christ, selon que la bible déclare : « Alors Jésus leur dit : O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! » (Luc 24 : 25) Ainsi donc, la connaissance du Jésus que le seul vrai Dieu a envoyé est conditionnée par la compréhension de tout ce que les prophètes ont dit de lui. Faisant donc foi à la parole qui nous a édifiés sur la connaissance du seul vrai Dieu et Jésus, nous sommes scellés du Saint-Esprit et nous voilà sauvés et en route pour le ciel. C’est alors que nous pourrons confesser le Seigneur partout où besoin sera. Voilà pourquoi on parle de l’Evangile de Christ contenu dans Moïse et les prophètes, le seul chemin pour le salut.

          Désires-tu écouter un séminaire biblique sur Moïse et les prophètes comme ces deux disciples sur le chemin d’Emmaüs et être ainsi en mesure de confesser librement le Seigneur ?

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