Voilà un titre qui peut paraître étrange, voire même paradoxale à première vue. En effet, naître signifie venir à la vie, et mourir c’est perdre la vie. Comment quelqu’un peut-il donc « naître mort », ou « mourir vivant » ? Pourtant, il ne s’agit pas ici d’un simple jeu de mots, ou encore moins d’une manœuvre pour distraire la galerie, mais d’un sujet de la plus haute importance. C’est dans cette optique que Dieu déclare ceci dans sa parole : « Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ? Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants. » (Mat 22 : 32) Nous sommes ici dans le nouveau testament, et Abraham, Isaac et Jacob sont morts depuis belle lurette. Mais curieusement, Dieu dit qu’il est leur Dieu, et ajoute qu’il n’est pas Dieu des morts, mais des vivants. Dieu est-il en train de nous embrouiller ?
Dieu, le Tout Puissant maître de l’univers, peut-il passer mille six cents années à rédiger la bible dans le seul but de s’amuser avec les humains ? Aucunement. Ces paroles sont au contraire pleines de sagesse, de bon sens, et surtout de mystères, dont ne peuvent percevoir que ceux à qui Dieu accorde sa grâce. « Jésus leur répondit : parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné. » (Mat 13 : 11) Le royaume des cieux est donc plein de mystères ; et la bible, qui le révèle, est par conséquent un livre mystérieux. Dès lors, il devient capital, en lisant les Ecritures, de faire attention à la sémantique des expressions bibliques.
Qu’est-ce que l’homme ?
Il est évident que si nous ne comprenons pas ce que Dieu appelle homme, il nous sera difficile de saisir ce qu’est la vie ou la mort. Afin d’y parvenir, il nous faut remonter à l’origine, dans le jardin d’Eden, là où tout a commencé. Dieu achève l’œuvre de la création le sixième jour avec la création de l’homme. « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. » (Ge 1 : 26) Deux mots clefs retiennent l’attention dans ce verset : « image» et « ressemblance ».
C’est quoi une image ?
Une image est une représentation conforme de quelque chose. On peut citer par exemple le reflet d’une personne dans un miroir. Si Dieu fait l’homme à son image, cela veut donc dire que cet homme est une représentation conforme de lui-même. Si on parvient ainsi à déterminer la nature de Dieu, on pourra en déduire celle de l’homme. Or la bible déclare que « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. » (Jean 4 : 24) Dieu étant Esprit, cet homme est également un esprit. Il s’agit ici de la création de l’homme esprit. « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. » (Ge 1 : 27) La particularité des esprits est qu’ils sont invisibles, ils n’ont pas de corps. « Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai. » (Luc 24 : 39)
Et la ressemblance, de quoi s’agit-il ?
Lorsque Dieu crée cet homme à son image, c’est pour qu’il soit en communion avec lui. Et dans cette communion, l’homme doit concevoir les choses comme Dieu, avoir la pensée de Dieu, la réflexion de Dieu, bref le caractère de Dieu. C’est ce qu’on appelle la ressemblance avec Dieu. Or, seul l’Esprit de Dieu connaît les choses de Dieu. « Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. » (1Co 2 : 10-11) Avoir la ressemblance avec Dieu revient dont tout simplement à avoir l’Esprit de Dieu.
En plus d’être en communion avec Dieu, cet homme a pour mission de dominer sur la création (Ge 1 : 26). Or en restant à l’état invisible, cela risque d’être problématique, car il est plus facile de se soumettre à quelqu’un qu’on voit plutôt qu’à celui qu’on ne voit pas. C’est la raison pour laquelle Dieu va lui former un corps afin qu’il soit vu par les êtres sur lesquels il va dominer. C’est ainsi qu’intervient le second homme : l’homme formé, qui n’est autre que le corps ou la maison de l’homme esprit. « L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre… » (Ge 2 : 7). Dieu va ainsi placer l’homme esprit à l’intérieur de son corps ; et pour qu’il acquiert sa ressemblance, il va lui envoyer le Saint Esprit à travers ses narines. « …Il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant. » (Ge 2 : 7) Ce soufflede vie n’est pas notre respiration comme plusieurs le pensent, mais le Saint Esprit comme le confirme le verset suivant : « Mais en réalité, dans l’homme, c’est l’esprit, le souffle du Tout Puissant, qui donne l’intelligence. » (Job 32 : 8) Voilà donc l’homme fait à l’image et à la ressemblance de Dieu. Nous avons ainsi en présence deux hommes en un. L’homme charnel (homme extérieur ou le corps ou encore la chair) à l’intérieur duquel vit l’homme spirituel (homme intérieur ou homme esprit) qui est le véritable homme. « Nous sommes donc toujours pleins de confiance, et nous savons qu’en demeurant dans ce corps nous demeurons loin du Seigneur, » (2Co 5 : 6)
La chute de l’homme.
L’homme (Adam) menait donc une vie paisible et agréable dans le jardin d’Eden, dans une communion parfaite avec son créateur. Mais seulement, Dieu lui avait adressé cette recommandation : « mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » (Ge 2 : 17) Un grave danger plane donc sur Adam : la mort. Nous venons de voir que nous avons deux hommes en un. Lequel des deux est concerné par ce danger de mort ? Il est à noter que la communion entre deux êtres n’est possible que s’ils sont de la même nature. A cet égard, Dieu étant Esprit, ne peut communier qu’avec d’autres esprits. Par conséquent, dans le jardin d’Eden, Dieu ne communiait pas avec Adam chair mais avec Adam esprit. C’est donc sur ce dernier que planait ce danger de mort. L’homme a-t-il donc mangé le fruit défendu ? La réponse c’est oui. « L’homme répondit : la femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. » (Ge 3 : 12) Est-il donc mort ?
Après avoir mangé le fruit défendu, la communion dans le jardin vire à la communication. « Alors ils entendirent la voix de l’Eternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Eternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. » (Ge 3 : 8) Il s’agit bien d’une voix physique. Dieu n’est donc plus en communion avec Adam, parce que ce qui lui permettait d’entrer en communion avec lui n’existe plus. En effet, lorsqu’Adam a désobéi à Dieu, voici ce qui s’est passé : son cœur qui était pur au départ s’est corrompu. « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : qui peut le connaître ? » (Jér 17 : 9) Ensuite, l’Esprit de Dieu, ne pouvant résider dans un cœur corrompu, s’est retiré. Et l’esprit de l’homme, en l’absence de l’Esprit de Dieu pour l’animer, va mourir conformément à ce que Dieu lui avait dit : « le jour où tu en mangeras, tu mourras. » C’est ce qu’on appelle la mort spirituelle. L’esprit étant mort, l’homme ne vit plus que de chair.
Les conséquences seront effroyables. La mort de l’homme esprit va entrainer la rupture de la communion, d’où la séparation entre Adam et son créateur. C’est pourquoi Dieu va le chasser du Jardin et plier bagage. « Et l’Eternel Dieu le chassa du jardin d’Eden, pour qu’il cultiva la terre, d’où il avait été pris. » (Ge 3 : 23) C’est alors que l’opportuniste Satan va s’emparer de l’homme pour combler le vide laissé par le départ de Dieu. « et que, revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable, qui s’est emparé d’eux pour les soumettre à sa volonté. » (2Ti 2 : 26) A partir de cet instant, l’homme ne fait plus la volonté de Dieu, mais celle de son nouveau maître Satan. En résumé, après la chute, Adam est spirituellement mort, souillé (par le cadavre de son esprit), séparé de Dieu, propriété de Satan, et bon pour l’enfer.
Nous sommes tous nés morts.
Lorsqu’Adam va commencer à procréer, une tragédie va se produire. « Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth. » (Ge 3 : 5) Seth est donc à l’image et à la ressemblance de son père. Or Adam étant spirituellement mort, il en est de même pour son fils. La mort spirituelle se transmet donc de manière héréditaire. Le fils d’Adam vient ainsi au monde étant vivant de chair uniquement. Or cette chair qui est vivante ne sert pas à grand-chose. « C’est l’esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. » (Jean 6 : 63) Par conséquent, devant Dieu, une telle personne est tout simplement un mort. « Mais Jésus lui dit : laisse les morts ensevelir leurs morts ; et toi, va annoncer le royaume de Dieu. » (Luc 9 : 60) Seth est donc né mort, à ne pas confondre avec un mort-né, qui est un cadavre (mort spirituellement et physiquement) qui sort du sein maternel. La mort spirituelle se transmettant héréditairement, quel est notre sort ?
Adam est le tout premier être humain. S’il s’avère que nous sommes ses descendants, alors cela sera catastrophique pour l’humanité. Or la bible déclare : « Il a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure ; » (Actes 17 : 26) Nous sommes tous sortis d’un seul sang : le sang d’Adam. La conséquence tragique est que cette mort spirituelle a contaminé toute l’espèce humaine. « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché. » (Ro 5 : 12) Nous venons donc tous dans ce monde dans les mêmes conditions que Seth. Nous sommes donc tous nés morts.
Voilà donc dans quelles conditions les gens arrivent dans ce monde. Ils grandissent et, dans l’ignorance, s’engagent dans les affaires de Dieu et deviennent très zélés au point où certains sont même prêts à sacrifier leur vie pour la cause de Dieu. Et pourtant la bible est claire : « Ce ne sont pas les morts qui célèbrent l’Eternel, ce n’est aucun de ceux qui descendent dans le lieu du silence ; » (Ps 115 : 17) Vous qui lisez donc ce message, vous êtes nés morts et vous êtes entrés dans ce monde. Si jusqu’à ce jour vous demeurez dans la mort spirituelle, sachez que Dieu n’a jamais rien accepté venant de vous. Vos prières, il ne les écoute pas. « Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; quand vous multipliez les prières, je n’écoute pas : vos mains sont pleines de sang. » (Esaïe 1 : 15) Vos cantiques sont qualifiés de bruit, et il ne les accepte pas. « Eloigne de moi le brui de tes cantiques ; je n’écoute pas le son de tes luths. » (Amos 5 : 23)
Etant spirituellement mort, le cadavre de votre esprit que vous portez en vous fait de vous quelqu’un de souillé qui contamine tout ce qu’il fait. C’est la raison pour laquelle Dieu ne peut rien accepté venant de vous. « Et Aggée dit : si quelqu’un souillé par le contact d’un cadavre touche toutes ces choses, seront-elles souillées ? Les sacrificateurs répondirent : elles seront souillées. Alors Aggée, reprenant la parole, dit : tel est ce peuple, telle est cette nation devant moi, dit l’Eternel, telles sont toutes les œuvres de leurs mains ; ce qu’ils m’offrent là est souillé. » (Aggée 2 : 13-14) Il est donc crucial que ce problème de mort spirituelle soit solutionné dans notre vie avant que la mort physique n’intervienne : c’est ce qu’on appelle la nouvelle naissance.
Nous sommes nés morts, mais il est préférable de mourir vivants.
Comme nous l’avons vu, la naissance qui nous positionne dans ce monde est charnelle : c’est la naissance de notre corps. Elle introduit dans le monde des personnes spirituellement mortes, souillées, séparées de Dieu et propriétés de Satan. Si la mort physique intervient pendant que nous sommes encore spirituellement morts, alors nous appartenons définitivement à la terreur. « Tu les rendras tels qu’une fournaise ardente, le jour où tu te montreras ; l’Eternel les anéantira dans sa colère, et le feu les dévorera. » (Ps 21 : 10) Voilà pourquoi une seconde naissance est nécessaire afin de nous qualifier pour le royaume de Dieu. « Jésus lui répondit : en vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » (Jean 3 : 3) Cette naissance concerne notre esprit : elle est donc spirituelle. Toute personne devrait donc avoir deux dates de naissance. La première étant la date de sa naissance charnelle, et la seconde celle de sa naissance spirituelle. « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est Esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit : il faut que vous naissiez de nouveau. » (Jean 3 : 6-7) La question qui nous vient immédiatement à l’esprit est celle de savoir : comment naît-on de nouveau ?
C’est la question que Nicodème avait posée à Jésus en son temps. « Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » (Jean 3 : 5) Naître de nouveau signifie donc naître d’eau et d’Esprit. De quelle eau s’agit-il ici ? Plusieurs ont pensé qu’il s’agissait de l’eau liquide, c’est-à-dire de l’eau du baptême. Voilà pourquoi ils baptisent les gens et déclarent qu’ils sont devenus enfants de Dieu. Mais est-ce vraiment cela ? Dans l’entretient de Jésus avec la femme samaritaine, il en ressort une différence nette entre l’eau de Jésus et l’eau liquide. « Jésus lui répondit : quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » (Jean 4 : 13-14) Ceci prouve bien que l’eau de Jésus n’est pas physique. De quelle eau s’agit-il ? Par la bouche de son prophète Ezéchiel, Dieu déclare ce qui suit : « Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. » (Ezé 36 : 25) Et le Seigneur Jésus d’ajouter : « Déjà vous êtes pures, à cause de la parole que je vous ai annoncée. » (Jean 15 : 3) En faisant un rapprochement entre ces deux versets, on tire la conclusion suivante :
L’eau = la parole
L’eau purifie (Ezé 36 : 25)
La parole purifie (Jean 15 : 3)
Tout ce qu’il y a lieu de faire c’est de se diriger là où on prêche la véritable parole, s’assoir et écouter. Si Dieu nous fait grâce de croire (comprendre comment il rend juste les êtres humains) alors le Saint Esprit entrera en nous et ramènera notre esprit mort à la vie. « Puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu. » (1Pierre 1 : 23) « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » (Jean 5 : 24) Etant désormais vivant spirituellement, la communion avec Dieu est rétablie et nous voilà sauvés et en route pour le ciel. Lorsque l’heure de notre mort physique sonnera, nous allons mourir vivants, c’est-à-dire que notre chair va mourir, mais notre esprit va continuer à vivre, et ceci pour l’éternité. Nous pouvons maintenant clairement comprendre ces propos de Dieu que nous avons cités en introduction. « Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ? Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants. » (Mat 22 : 32) La mort et la vie mentionnées dans ce verset sont spirituelles. Abraham, Isaac et Jacob sont physiquement morts depuis ; mais spirituellement ils sont toujours vivants. C’est pourquoi Dieu, qui est le Dieu de ceux qui sont vivants spirituellement, reste leur Dieu.
En définitive, il apparaît que l’être humain est fait de deux dimensions : une dimension physique incarnée par notre corps, à l’intérieur de laquelle se trouve la dimension spirituelle incarnée par notre esprit. La naissance qui nous introduit dans ce monde fait de nous des candidats pour l’enfer à cause de la mort spirituelle qui règne sur la lignée d’Adam. C’est pourquoi nous sommes tous nés morts. Seule une seconde naissance spirituelle peut nous qualifier pour le ciel. Elle se produit par l’écoute et la compréhension du message du salut, encore appelé la parole de la vérité. « En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint Esprit qui avait été promis, » (Eph 1 : 13) Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons mourir vivants.
Si vous désirez donc écouter la parole de la vérité, contactez-nous